Dans l’évangile selon saint Jean 17, 20-26, Jésus prie. Il prie pour ceux que le père lui a donnés. Il ne les nomme pas, ne les dénombre pas non plus.
Le texte ne nous dit pas explicitement de qui il s’agit. Cette grande et longue prière de Jésus a une résonnance poétique. Des mots et expressions répétés mettent en valeur le message qui y est véhiculé : Un, connu, connaitre, reconnu.
Tout au long de la demande de Jésus à son père, nous avons l’impression qu’il monologue. Son père semble ne pas répondre. Mais la longueur de la prière nous laisse comprendre qu’il ya quelque chose de très important qui arrive dans la vie de Jésus. Sa prière est comme un testament, un testament pour tous.
Oui, il s’agit de tous les humains. Ceux qui l’ont déjà entendu, écouté et suivi. Il est question aussi de ceux qui emboiteront ses pas grâce aux premiers témoins et fidèles. Ceci concerne également ceux qui hésiteront, s’éloigneront et reviendront, ceux qui tomberont et se relèveront. Car Jésus traverse tous les âges, les générations et les cultures, le temps, les évènements, les situations individuelles et collectives.
La finale de l’évangile nous récapitule et justifie l’insistance sur l’unité que Jésus souhaite au monde entier. L’amour et l’unité vont de pair. Ce sont deux vertus intrinsèquement liées. Le un dit une unité pour œuvrer dans la même vision. Ce n’est pas une unité sans diversité. Jésus prie pour que ses disciples soient uns dans le projet de l’amour. Il prie pour que l’amour soit plus fort que les différences, les divisions et les incompréhensions.
Nous prions pour que cette unité soit recherchée par tout être humain, toute famille, toute communauté et toute nation. C’est à cette unité, que nous demeurerons fidèles au Seigneur et crédibles dans notre témoignage.
Sr Virginie Dolebzanga