Les lectures de ce jour, nous parlent de la bonté de Dieu déclinée sous plusieurs formes. Ainsi dans l’Exode, c’est par l’Alliance nouée avec son peuple qu’Il lui témoigne toute sa bienveillance depuis sa sortie d’Egypte jusqu’à faire d’Israël un royaume de prêtres, une nation sainte.
Le psaume proclame « Oui le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d’âge en âge. »
Dans la lettre aux Romains, c’est la réconciliation acquise par la mort de son Fils Jésus-Christ comme preuve ultime de son amour pour nous et gage de notre salut.
Enfin dans l’Evangile, tout commence par la compassion. En Jésus, se révèle la bonté Du Père qu’elle soit signifiée par sa tendresse, sa consolation, ou sa compassion. Il est le Père des Compassions (2CO1, 1-3) qui nous en a donné le témoignage suprême par la résurrection de son Fils, gage de la nôtre. (Ep2,4-6 ; IP1,3)
Cette compassion que Jésus éprouve est le moteur de son action auprès de ceux qui souffrent de quelque façon que ce soit ; ici, de ne pas avoir de guide ou d’être des brebis affamées de l’Evangile, (Mc 6,34) ou de pain (Mc 8,1-3) Il frémit de compassion devant les déshérités, les lépreux (Mc,1,41), les aveugles (Mt 20,34), les endeuillés ( Lc 7,13 ; Jn 11,33) etc… et ainsi face à toutes sortes de handicaps physiques ou moraux.
Toutes ces souffrances personnelles ou collectives déclenchent dans le cœur de Jésus cette compassion par laquelle nous est révélé le Père.
Cette compassion, le Seigneur nous la transmet pour qu’à notre tour nous agissions. C’est pour cela que dans l’Evangile de ce jour, Il institue dans la foulée les douze apôtres.
Saint Paul invite alors les chrétiens à « revêtir les entrailles de compatissantes » du Père et du Fils (Col3, 12 ; Ep 4, 32 ). Tous les fils de DIEU doivent imiter leur Père en ayant comme Lui un cœur ému de compassion pour tous les hommes sans exceptions (Lc15, 20-31)
Que le Seigneur nous préserve de l’indifférence et nous donne un cœur compatissant qui nous agisse.
Sr Christine Panin