Sœurs dominicaines Missionnaires de Fichermont
Sœur Maria Escayola et Sœur Véronique Margron se sont rendues à Bruxelles le 21 octobre pour rencontrer les ex-Sœurs de Fichermont et leur remettre les Constitutions de la Congrégation.
Voici le petit groupe qu’elles formaient à cette occasion !
Célébration à l’occasion de la fusion avec la Congrégation des Sœurs de Charité, Dominicaines de la Présentation de la Sainte Vierge.
Introduction (Sœur Marianne) :
« Sœur Maria et Sœur Véronique, nous vous sommes très reconnaissantes d’être venues jusqu’en Belgique pour célébrer la fusion avec votre Congrégation. Pour ma part, je trouve cela très symbolique.
Pour le début de cette célébration, nous avons choisi le thème « d’un commencement ». « De commencement en commencement » est le titre du texte du chapitre décidant la fusion avec vous – sachant déjà que vous alliez l’accepter ».
Lecture d’un extrait :
« La congrégation des sœurs Dominicaines Missionnaires de Fichermont, fondée en 1920 en Belgique, s’est rendue présente aux frontières de l’humain :
En terre africaine, au Congo (RDC), puis en Amérique du Sud, au Chili, aujourd’hui encore, au bout de la route australe, en Patagonie.
Dans l’élan de cette charité que les sœurs venaient annoncer, elles se sont faites solidaires de peuples lointains, souvent très éprouvés, tandis qu’en leur maison source, elles accueillaient des réfugié.e.s, du Vietnam, du Chili, d’Iran ou d’Irak, plus récemment de Guinée-Conakry, du Maroc…
Attentives aux « questions-limites » de la vie et de la mort, de l’amour et de ses trahisons, celle de Dieu en sa passion, elles se sont rendues proches des lieux où l’humanité souffre et meurt. Elles ont pu accompagner, soutenir, écouter, consoler.
Soucieuses des plus jeunes, de la vie qui vient, qui croît, qui prend forme, elles ont accueilli et hébergé des générations d’élèves et d’étudiants, en participant à leur formation humaine, intellectuelle et spirituelle, en leur partageant leurs raisons de croire, d’espérer et de s’engager.
Aujourd’hui, la fusion avec une autre congrégation, plus grande, à dimension internationale, constitue pour nous qui nous affaiblissons, un véritable réconfort, un enrichissement, ainsi qu’un nouvel élan. Conscientes qu’il existe encore parmi nous un authentique dynamisme, nous voulons lui donner la chance de se réaliser pleinement.
Fortes de notre histoire particulière, nous sommes conscientes qu’une fusion avec la Congrégation internationale Sœurs de Charité Dominicaines de la Présentation de la Sainte Vierge ouvre des possibilités nouvelles de solidarité, de rencontres, de réflexion et d’action.
Le projet de fusion, envisagé il y a déjà vingt-cinq années, arrive à maturité ».
(Sr Marianne – suite) « En parcourant ce qu’on fait nos sœurs, ce que nous essayons de faire encore aujourd’hui, nous nous trouvons dans la même ligne de ce qu’a voulu la bienheureuse Marie Poussepin pour ses sœurs avec ses deux orientations : « éducation et santé, avec une préférence pour les pauvres ».
Ensuite, l’évangile choisi est celui de la tempête apaisée car nous mettons toute notre confiance dans le Seigneur.
L’eucharistie elle-même est une action de grâce envers le Seigneur bien sûr et de reconnaissance envers vous qui nous accueillez dans un geste de très grande générosité fraternelle ».
Chant d’entrée :
Un jour nouveau commence,
Un jour reçu de toi, Père,
Nous l’avons remis d’avance En tes mains tel qu’il sera.
Émerveillés ensemble,
Émerveillés de toi, Père,
Nous n’avons pour seule offrande
Que l’accueil de ton amour
Marqués du goût de vivre,
Du goût de vivre en toi, Père,
Nous n’avons pas d’autres vivres
Que la faim du pain rompu.
Comment chanter ta grâce,
Comment chanter pour toi, Père,
Si nos cœurs ne veulent battre De l’espoir du Corps entier ?
Le jour nouveau se lève,
Le jour connu de toi, Père ;
Que ton Fils dans l’homme achève La victoire de la croix !
1ère lecture : de Saint Grégoire de Nysse (homélie sur le Cantique des cantiques) – lecture Sr Myriam
« Ainsi, dans l’éternité du siècle sans fin, celui qui court vers Toi devient toujours plus grand et plus haut que lui-même, augmentant toujours par l’accroissement des grâces (…) ; mais comme ce qui est recherché ne comporte pas en soi de limite, le terme de ce qui est trouvé devient pour ceux qui montent le point de d’part de la découverte de biens plus élevés. Et celui qui monte ne s’arrête jamais d’aller de commencement en commencement par des commencements qui n’ont jamais de fin ».
Psaume 27 : le Seigneur est ma lumière et mon salut. (lecture Sr Marie)
Alleluia : Ant : « Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur et Lui les a tirés de la détresse » Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ? Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ;
il me cache au plus secret de sa tente, il m’élève sur le roc. Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face.»
C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
N’écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu, mon salut !
Mon père et ma mère m’abandonnent ; le Seigneur me reçoit.
Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »
Évangile : Luc 8, 22-25 : la tempête apaisée. (C’est dans la confiance que nous voulons avancer)
Intentions :
-pour l’Ordre (Sr Marie)
-pour nos sœurs de Tours et leur mission (Sr Gabrielle)
-pour la paix dans le monde (Sr Myriam)
-pour l’Église ‘Sr Marie-Jeanne)
Chant de communion
Après la communion : chaque sœur reçoit les Constitutions des Sœurs de la Charité, dominicaines de la Présentation de la Sainte Vierge.
À la fin : le Salve dominicain.
Dominicaines Missionnaires de Fichermont(1920-2020)
Il y a un siècle, la naissance des Dominicaines missionnaires de Notre Dame de Fichermont s’inscrivit dans le grand élan missionnaire du début du XXème siècle, à la demande des Pères dominicains de Belgique implantés au Congo depuis 1911.
Au même moment, nos sœurs moniales de Dinant sont touchées par cet élan missionnaire, et pensent à une fondation, qui sera votée par le conseil du monastère en 1916, et autorisée officiellement le 2 juin 1920.
Ce fut sœur Marie-Aimée du Christ crucifié (Clémentine Van Honsebrouck), qui – bien que moniale – s’attela à cette tâche dans un esprit d’obéissance et de sacrifice exemplaire. Dès le 24 juillet 1920, sœur Marie-Aimée accompagne les dix sœurs du groupe de fondation jusqu’au « Vieux château de Fichermont », près de Waterloo et de sa « morne plaine ». Cette implantation signe pratiquement l’acte de naissance de la congrégation des « Sœurs dominicaines missionnaires de Notre-Dame de Fichermont ».
Au départ, la vie quotidienne s’organise totalement comme une vie monastique : la ferme, la vie commune « intra-muros ». Et toujours, la grande pauvreté, sans eau courante, ni électricité. On se rend à la source de Lasne pour l’eau potable, on ramasse du bois mort, on s’éclaire à l’aide de lampes à pétrole.
Mais cette communauté a d’abord été fondée « pour la mission au Congo », et plusieurs sœurs sont envoyées aux études d’infirmières et d’enseignantes, pour les écoles et la catéchèse. La réputation des sœurs se répand à la ronde, et fait surgir des vocations.
Et 4 ans à peine après la fondation, le 8 septembre 1924, trois sœurs – les premières missionnaires – s’embarquent à Anvers pour Matadi, leur diplôme d’infirmière en poche. 15 jours plus tard, elles arrivent à Léopoldville, et s’embarquent sur le fleuve Congo pour les Uélés.
Pendant ce temps, à Fichermont, certaines sœurs se spécialisent dans les quêtes pour les missions. Les jeunes sœurs, une fois formées à la vie religieuse, se préparent à la vie missionnaire par des cours spécifiques. Elles rejoindront les frères ainsi aux postes de Niangara (1924), Watsa (1926), Faradje (1931), et Rungu (1936).
En Belgique, le nombre croissant de vocations exige des bâtiments plus grands. Et bientôt un monastère s’édifie à Waterloo, en partie sur le champ de bataille éponyme, à charge pour les sœurs de prier pour les morts de la bataille de 1815…
À nouveau, on suit le modèle monastique. Cette vision « monastique » va bientôt créer des problèmes de fonctionnement. Car la « mission appelle », et le besoin de sœurs se fait de plus en plus criant dans les Uélés. Monseigneur Lagae et les Pères dominicains demandent à la fondatrice d’envoyer plus de sœurs au Congo, pour fonder un quatrième poste à Rungu, mais elle refuse…
Alors, au terme de nombreux appels des Pères, et de tout aussi nombreux refus de la fondatrice, il apparut que la seule solution pour pérenniser la mission au Congo était de créer une nouvelle congrégation missionnaire…Elle fut approuvée par l’Archevêque de Malines le 18 septembre 1937, et par le Maître de l’Ordre des Prêcheurs le 21 novembre de la même année.
Toutes les sœurs auront à choisir, librement, entre Fichermont et la nouvelle congrégation missionnaire. 16 sœurs du Congo opteront pour la nouvelle congrégation. La « fracture » très douloureuse qui s’en suivra perdurera plusieurs décennies, jusqu’en 1983, date des prémices d’un mouvement de réconciliation réciproque.
Pendant ce temps, la communauté de Fichermont tentera de se ressaisir et, dès juin1939, trois ans à peine après la scission, un premier départ de quatre sœurs a lieu pour la mission de Kabinda au Kasai. Deux de nos sœurs, diplômées en médecine tropicale, se joindront au service médical existant déjà sur place.
Les autres sœurs s’occuperont de la catéchèse des femmes mariées selon le droit coutumier – mais non baptisées.
Un complexe scolaire est construit, avec un internat, ainsi qu’une école ménagère, qui formera des institutrices primaires. Une nouvelle paroisse et un nouvel hôpital suivront quelques années plus tard. À la fin des années 50, cette communauté comptera une dizaine de sœurs. Après le départ des sœurs en 2002, elle sera cédée aux sœurs missionnaires dominicaines du Rosaire.
Dans le même temps, de nouvelles missions s’ouvrent au Congo pour nos sœurs : ce seront Kipushi (1949-1968), Tshofa (1955-1976), et Lubumbashi (1964-1985). Ces trois missions seront ensuite remises à d’autres congrégations.
En Belgique, Fichermont est devenue maison d’accueil, pour des retraites spirituelles, des sessions bibliques, des cours d’hébreu, des week-ends de fiancés, des retraites de profession de foi, etc…et la ferme est toujours en activité. Les lieux accueilleront aussi, dans les années 1975-76, un certain nombre de familles vietnamiennes réfugiées, fuyant le communisme. Elles seront accompagnées par une de nos sœurs, d’origine vietnamienne.
Dans le paysage de notre histoire, l’événement majeur que constitue le Concile Vatican II, d’octobre 1962 à décembre 1965, sera déterminant pour définir clairement notre identité. C’est au sein de ce discernement capital que les sœurs de Fichermont feront le choix d’être sœurs apostoliques.
Ce choix se traduira par une série de changements de fond autant que de forme. Il s’agit alors d’aller vers le peuple, et non l’inverse comme autrefois, de rendre possible et féconde une vraie vie apostolique. D’où l’abandon progressif, et bientôt définitif, du style et des observances monastiques, la simplification puis l’abandon de l’habit …avant d’être repris aujourd’hui en certaines circonstances…Quant aux anciens bâtiments de la ferme, ils serviront un temps au noviciat (1965), et ensuite à la communauté de nos aînées, jusque 2015…
Notre congrégation libellera dès lors ainsi son objectif apostolique :
« Congrégation dominicaine au service de la vérité évangélique, avant tout pour l’annoncer là où elle n’est pas annoncée, pour la revitaliser là où elle est contaminée, et encore pour l’enraciner davantage là où elle existe, tout en accordant la préférence aux pays en développement. » (Actes du Chapitre 1967, art.1)
La fixation de cet objectif est l’occasion d’un nouveau départ, cette fois vers le Chili. Trois de nos sœurs s’embarquent en novembre 1966 et, après une longue traversée, arrivent à Valdivia le 25 décembre de la même année, et constituent une équipe itinérante de catéchèse pour la région. En 1968, soit après une année à peine, la communauté emménage à Lo Valledor, un quartier marginal de Santiago. Cette insertion en poblacion correspond à un choix préférentiel pour les plus pauvres.
Cette première implantation au Nouveau Monde sera suivie d’une deuxième en 1972. L’Archevêque de Santiago propose aux sœurs de prendre la responsabilité d’une grande maison d’accueil, San Francisco Xavier. Ce centre accueillait de nombreux groupes de retraite et de formation chrétienne.
Le 11 septembre 1973, une dictature militaire, avec à sa tête le général Augusto Pinochet, prend le pouvoir. En ce temps-là, la maison San Francisco Xavier accueillera beaucoup de « passagers clandestins ». De même, les sœurs en Poblacion visiteront souvent les prisonniers, soutiendront les familles de « disparus ». Plus tard, elles se regrouperont en inter-congrégations à Batuco de 1996 à 1998.
La fermeture de ces communautés, tant au Nouveau Monde qu’en Afrique, comme nous l’avons vu, amènera la congrégation à offrir aux sœurs de retour en Belgique la possibilité de missions ponctuelles en Afrique. Et c’est dans la même optique, que seront créées de petites implantations en Belgique, pour permettre aux sœurs de demeurer missionnaires, et « d’aller vers les hommes et les femmes des alentours. » C’est dans ce droit fil que le Chapitre général de 1970 va susciter la création de petites communautés. Parmi celles-ci, citons Bruxelles (Woluwé) en 1974, Anderlecht en 1975-76, Feluy, également dans les années 70, Sart Walhain-Saint-Paul. Toutes ces petites communautés seront dissoutes dans les années 2000.
D’autres sœurs feront partie d’une communauté d’un nouveau genre, lorsque le couvent des frères dominicains de Froidmont, ouvert en 1974, s’élargit à des sœurs et à des laïcs. Ensemble, ils mèneront une vie communautaire de prière et de réflexion, ainsi que d’engagement apostolique et d’animation de sessions sur des enjeux contemporains. Nos sœurs quitteront cette communauté en 1998, pour diverses raisons conjoncturelles…
Dans ce même élan postconciliaire, la communauté de Bethléem voit le jour à Noël 1986. Elle accueille alors deux jeunes novices. Elle reçoit aussi des groupes d’adultes et de jeunes étrangers en vue d’une formation chrétienne ou d’échanges culturels, étendus au monde musulman.
Elle apporte aussi son soutien à une fraternité laïque naissante à partir de jeunes qui s’intéressent à la spiritualité dominicaine, comme lieu d’un renouvellement du laïcat dominicain en Belgique. Elle accueille également des sœurs dominicaines d’Irak. La communauté devra quitter « la maison du pain » en 1996 pour regrouper ses forces vives en une seule maison, Acqua Viva, à Woluwé Saint-Lambert, maison que nous évoquerons plus loin.
Fichermont tentera à plusieurs reprises des rapprochements institutionnels, dès 1948, avec le « groupement fraternel », association non-canonique, de congrégations dominicaines françaises et belges. Le but de ce groupement est de promouvoir la vie dominicaine féminine apostolique. Il la représente au sein de l’Ordre des Prêcheurs et de la Famille dominicaine.
Notons aussi la Fédération saint Dominique qui voit le jour en 1992 et qui permettra entre autres, un noviciat commun. Dès 1986, divers essais de rapprochement avec d’autres congrégations belges et françaises seront tentés, mais n’aboutiront pas.
Après l’installation des sœurs aînées à Ma Campagne, la maison d’accueil poursuit ses activités avec l’aide de personnel extérieur. Puis, en 1996, les bâtiments sont cédés à l’Archevêché de Malines-Bruxelles. La Congrégation, en effet, ne souhaite pas réaliser une opération commerciale à travers la vente de la maison. C’est ainsi que les lieux sont transmis à la communauté du Verbe de Vie, aujourd’hui dissoute. Les bâtiments seront cédés en 2017 à Musica Mundi, une école internationale de Musique. Quant à nos aînées, elles resteront dans le bâtiment de Ma Campagne jusqu’en décembre 2015.
En échange de cette cession, la congrégation reçoit de l’Archevêché de MalinesBruxelles une maison plus petite, qui porte le nom d’Acqua Viva, à Woluwé Saint-Lambert lors de l’été 1996.Cette maison est située en face du site universitaire de Louvain-enWoluwé. Une communauté de sœurs occupe le premier bâtiment. Le deuxième bâtiment, hébergera des étudiants.
Aujourd’hui, deux sœurs occupent le premier bâtiment. L’une est en contact avec la paroisse voisine. L’autre dirige avec un frère dominicain un institut théologique en ligne, « Domuni », dont les bureaux ont pris place dans la maison. Le deuxième bâtiment est donc occupé par des étudiant(e)s.
La communauté de Béthel prend naissance au début de l’Avent 2000 au cœur de la commune de Saint Josse, un lieu multiculturel. Les sœurs auront à cœur de s’insérer dans la pastorale locale, d’y assumer divers engagements, de promouvoir l’accueil dans la maison, en plus des engagements issus de leur charisme propre. Ce type d’insertion et d’engagement est encore le leur aujourd’hui : pastorale de la santé, formation, accompagnement de SDF, accueil des migrants, pastorale du tourisme, dialogue islamochrétien. La communauté sera aussi à l’origine d’un béguinage dominicain.
Le béguinage de Béthel. En 2010, le Chapitre général interpelle les sœurs sur deux points précis : la diminution des effectifs, et surtout la nécessité de répondre à des besoins nouveaux. C’est ainsi que la communauté ouvre ses portes à des femmes laïques, en recherche de sens, désirant vivre une vie spirituelle. C’est ainsi que va naître un béguinage de spiritualité dominicaine.
Toujours en ce début du XXIème siècle, a lieu un nouveau départ pour le Chili. La congrégation envoie une sœur d’origine chilienne à Villa O’Higgins, à la fin de la route australe, en Patagonie. Dans cette région, il n’y a ni prêtre ni religieux(se) à demeure. Seul l’évêque passe de temps à autre visiter les chrétiens et célébrer les sacrements.
Cette sœur y organise la catéchèse pour les enfants, ainsi que des rencontres avec adultes pour les sacrements de l’initiation chrétienne, et anime une célébration de la Parole le dimanche. De même, les saintes réserves y sont apportées régulièrement par un diacre de passage. Notre sœur est également partie prenante d’un groupe d’artisanat local, dont les œuvres originales sont vendues durant l’été aux touristes de passage.
Le 8 août 2023 sera signé par Rome le décret déclarant la fusion avec les Sœurs de Charité Dominicaines de la Présentation de la Sainte Vierge.