«L’amour des ennemis»
«Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue.», telle est l’invitation de Jésus dans l’évangile de ce septième dimanche du temps ordinaire. Mais qui sont mes ennemis? N’est pas ceux qui me haïssent, me maudissent et me calomnient? Et pourtant, ce sont ceux que Jésus me demande d’aimer et de les porter dans mes prières. Humainement parlant, cela s’avère une exigence difficile à réaliser par nos propres forces sans la grâce de Dieu. Comment puis-je «faire du bien» à ceux qui me détestent et de surcroît prier pour eux? N’a-t-on pas envie de dire: mais Seigneur, s’il te plaît! n’exagères pas. Tu fais comme si tu ne connaissais pas les hommes et les femmes de ce monde. As-tu oublié qu’il t’on haït jusqu’à réclamer à Pilate ta mort alors que tu venais pour leur salut? Oui chers frères et sœurs, être chrétien disciple du Christ comporte des exigences. Emprunter le chemin de la miséricorde et de l’amour conduit au bonheur éternel.
Les propos du Christ fait suite à l’évangile du dimanche dernier sur les Béatitudes. L’engagement du chrétien à la sainteté n’est pas sans combat ni sans effort. Jésus veut que la manière d’être et d’aimer du chrétien soient marqués par la miséricorde. «Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » nous dit Jésus. C’est dans cette optique que nous devons nous exercer à aimer tout le monde y compris nos ennemis car dit-il : «Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous? Même les pécheurs en font autant.». Et surtout n’oublions jamais que celui ou celle que je pense être un ennemi est aimé du Seigneur comme moi « car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants». Et tous, nous incarnons cette image et ressemblance de Dieu. Alors qu’attendons nous pour aimer en vérité?
Quel pas de plus vais-je faire aujourd’hui dans ma façon de juger et de condamner?
Quelle mesure vais-je utiliser désormais pour les autres?
Seuls nous n’y parviendrons pas, mais par la force de la prière et soutenus par la grâce de Dieu nous pourrons espérer opérer un changement de regard sur l’autre que je pense être un ennemi.
Alors, demandons au Christ, lui qui a su pardonner à ses bourreaux sur la croix, de nous accorder un cœur doux prompt à faire le bien.
Sr. Rosalie Silga
7º domingo del tiempo ordinario: Lucas 6, 27-38
«El amor a los enemigos»
«Amad a vuestros enemigos, haced el bien a los que os odian. Bendecid a los que os maldicen, orad por los que os calumnian. A quien te hiera en una mejilla, preséntale también la otra.» Esta es la invitación de Jesús en el evangelio de este séptimo domingo del tiempo ordinario. Pero ¿quiénes son mis enemigos? ¿No son aquellos que me odian, me maldicen y me calumnian? Y, sin embargo, son esos a quienes Jesús me pide amar y llevar en mis oraciones. Hablando humanamente, esto resulta ser una exigencia difícil de realizar por nuestras propias fuerzas sin la gracia de Dios. ¿Cómo puedo «hacer el bien» a aquellos que me detestan y, además, orar por ellos? ¿No tenemos ganas de decir: pero Señor, por favor, ¡no exageres! Actúas como si no conocieras a los hombres y mujeres de este mundo. ¿Has olvidado que te odiaron hasta exigir a Pilato tu muerte, cuando venías para su salvación? Sí, hermanos y hermanas, ser cristiano, discípulo de Cristo, conlleva exigencias. Seguir el camino de la misericordia y el amor conduce a la felicidad eterna.
Las palabras de Cristo siguen al evangelio del domingo pasado sobre las Bienaventuranzas. El compromiso del cristiano con la santidad no está exento de lucha ni de esfuerzo. Jesús quiere que la manera de ser y de amar del cristiano esté marcada por la misericordia. «Sed misericordiosos como vuestro Padre es misericordioso», nos dice Jesús. Es con esta perspectiva que debemos ejercitarnos a amar a todo el mundo, incluidos nuestros enemigos, porque dice: «Si hacéis bien a los que os lo hacen, ¿qué mérito tenéis? Incluso los pecadores hacen lo mismo». Y sobre todo, nunca olvidemos que aquel o aquella que yo creo que es un enemigo es amado del Señor como yo, «porque él es bueno con los ingratos y los malvados». Y todos, encarnamos esa imagen y semejanza de Dios. Entonces, ¿qué esperamos para amar en verdad?
¿Qué paso más voy a dar hoy en mi forma de juzgar y condenar?
¿Qué medida voy a usar a partir de ahora para los demás?
Solo no lo lograremos, pero con la fuerza de la oración y apoyados por la gracia de Dios, podremos esperar realizar un cambio de mirada sobre el otro que pienso que es un enemigo.
Entonces, pidamos a Cristo, él que supo perdonar a sus verdugos en la cruz, que nos conceda un corazón dulce, dispuesto a hacer el bien.
Sr. Rosalie Silga