Con el Domingo de Ramos comienza la Semana Santa, que es el tiempo litúrgico más fuerte, más rico en contenido y de mayor intensidad religiosa de todo el año cristiano, porque en ella celebramos el misterio central de nuestra fe: la muerte y resurrección de Cristo.
Leemos la Pasión del Señor. El profeta del Reino de Dios y de la buena nueva de salvación y liberación de los pobres va a morir a manos de sus enemigos: los jefes político-religiosos del pueblo judío. Morirá como un rechazado y condenado, precisamente por su ministerio profético.
Vana ilusión de victoria, triunfo momentáneo. Nadie podrá acallar la voz de Jesús ni ahogar la semilla de su Palabra, pues su Evangelio vive en el corazón de cuantos optan, como Él, por el servicio humilde, la causa de la justicia, la cruz de cada día y el espíritu del Reino de Dios al ritmo de las bienaventuranzas. Jesús lo predijo: “Cuando yo sea levantado de la tierra, atraeré a todos hacia mí”.
Atracción que no es triunfalista ni de revancha, sino de misericordia, perdón y reconciliación del hombre con Dios.
Jesús murió por ser fiel a Dios. Quiso dejar claro que seguir amando como Dios ama es más importante que conservar la vida biológica. No murió para que Dios nos amara, sino para demostrar que ya nos ama, siempre. Amando como Dios ama, potenciamos nuestro verdadero ser; nos identificamos con Dios, desplegando nuestra capacidad de entrega.
Debemos descubrir la presencia de Dios en nuestro sufrimiento, en nuestra misma muerte, en el sufrimiento y muerte de los demás. No podemos seguir buscando nuestra plenitud en el triunfo y en la gloria, porque el único camino hacia la VIDA es aceptar el dolor y la muerte.
Jesús llegó al grado máximo de humanidad cuando fue capaz de amar más allá de la muerte. Ahí estaba la verdadera VIDA. Nosotras hemos de aceptar la propia muerte a nuestro “ego”, porque Él nos enseña que estamos aquí para deshacernos de todo lo que hay en nosotros de terreno, de caduco, para que lo que hay de Divino se manifieste.
Al leer la Pasión aparecen diferentes personajes, y todos se retratan tomando distintas posturas ante el Inocente cuya bondad desenmascara toda hipocresía: Pedro, Judas, Pilato, Herodes, dirigentes religiosos… ¿Con quién nos identificamos en diferentes momentos de nuestra vida? Todos deben servirnos de referencia para nuestra meditación y pueden provocarnos al compromiso, ante la multitud de inocentes crucificados en la tierra.
Señor Jesús, cuántas veces te hemos negado, te hemos abandonado y te hemos traicionado por nuestros egoísmos y caprichos.
Ayúdanos a cambiar nuestra vida, a ser más coherentes, a renunciar a nuestros egoísmos, a descentrar nuestra vida para acercarnos a tantas situaciones de exclusión, y a AMAR como Tú nos has amado y sigues amando.
Ma Amparo García de la Herrera
DIMANCHE DES RAMEAUX
Le Dimanche des Rameaux marque le début de la Semaine Sainte, le temps liturgique le plus fort, le plus riche en contenu et le plus intense spirituellement de toute l’année chrétienne, car nous y célébrons le mystère central de notre foi : la mort et la résurrection du Christ.
Nous lisons la Passion du Seigneur. Le prophète du Royaume de Dieu et de la Bonne Nouvelle du salut et de la libération des pauvres va mourir aux mains de ses ennemis : les chefs politico-religieux du peuple juif. Il mourra en rejeté, en condamné, précisément à cause de son ministère prophétique.
Illusion vaine de victoire, triomphe momentané. Personne ne pourra faire taire la voix de Jésus ni étouffer la semence de sa Parole, car son Évangile vit dans le cœur de ceux qui, comme Lui, optent pour le service humble, la cause de la justice, la croix de chaque jour, et l’esprit du Royaume de Dieu au rythme des béatitudes. Jésus l’a annoncé :
« Quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. »
Une attirance qui n’a rien de triomphaliste ou de revanchard, mais qui est faite de miséricorde, de pardon et de réconciliation entre l’homme et Dieu.
Jésus est mort par fidélité à Dieu. Il a voulu montrer que continuer à aimer comme Dieu aime est plus important que de préserver la vie biologique. Il n’est pas mort pour que Dieu nous aime, mais pour démontrer que Dieu nous aime déjà, depuis toujours.
En aimant comme Dieu aime, nous révélons notre véritable nature ; nous nous identifions à Dieu en déployant notre capacité à nous donner.
Nous devons découvrir la présence de Dieu dans notre propre souffrance, dans notre propre mort, et dans la souffrance et la mort des autres. Nous ne pouvons plus chercher notre accomplissement dans le triomphe et la gloire, car le seul chemin vers la VIE passe par l’acceptation de la douleur et de la mort.
Jésus a atteint le sommet de l’humanité lorsqu’il a été capable d’aimer au-delà de la mort. C’est là que se trouvait la véritable VIE.
Nous devons, nous aussi, accepter de mourir à notre ego, car Il nous montre que nous sommes ici pour nous dépouiller de tout ce qui est terrestre et éphémère, afin que ce qui est divin en nous puisse se manifester.
À la lecture de la Passion apparaissent différents personnages, chacun prenant une position face à l’Innocent, dont la bonté met à nu toute hypocrisie : Pierre, Judas, Pilate, Hérode, les responsables religieux…
À qui nous identifions-nous, à différents moments de notre vie ?
Tous ces personnages doivent nous servir de référence pour la méditation, et peuvent nous inviter à l’engagement face à la multitude d’innocents crucifiés sur la terre.
Seigneur Jésus, que de fois nous t’avons renié, abandonné ou trahi par égoïsme ou par caprice.
Aide-nous à changer de vie, à être plus cohérents, à renoncer à notre égoïsme, à nous décentrer pour nous rapprocher de tant de situations d’exclusion, et à AIMER comme Tu nous as aimés et nous aimes encore.
Ma Amparo García de la Herrera