Don Daria le 1 er à gauche de la photo

Ecrire sur une feuille et partager ce qu’ont été les cinq jours sur les pas du Père Lataste pour un groupe de Malanghero, c’est le sens de cette chronique. Bien sûr, les sœurs du Mont ont vécu de près cette expérience, au moins en partie, mais quelques détails supplémentaires ne font pas de mal, et pour vous de St Niklausen, c’est un partage fraternel.

La proposition que Don Daria organise chaque année pour ceux qui n’ont pas d’autre possibilité de vacances, a toujours un double objectif : des journées de retraite, de fraternité et de rencontre avec la beauté sous ses différentes formes : culturelle, religieuse et la beauté de la nature.

Sa proposition : aller au Mont pour connaître d’un peu plus près le lieu où repose le Père Lataste et aussi connaître les sœurs et vivre ces journées immergées dans les textes du Père Lataste, il y avait un défi à relever; mais je pense que cela en valait la peine… bien sûr les pâtes manquaient, mais ce manque a été compensé par la saveur des fromages (le cholestérol s’est bien régalé lui aussi), les nombreux légumes frais et l’accueil simple et fraternel des sœurs du Foyer Saint Anne et surtout des sœurs de la communauté du Mont.

Les journées étaient rythmées par la prière commune, nous avons également vécu une nuit d’adoration, de grands espaces de silence personnel pendant la journée avec seulement deux outils : la Bible et les textes du Père Lataste. Chaque jour avait un thème : reconnaître les merveilles deDieu dans ma vie ; nos blessures dans la rencontre avec la miséricorde de Dieu peuvent devenir une opportunité et non un obstacle.

Aux vêpres du soir, tout cela s’est transformé en une prière de partage, et je peux vous dire, en paraphrasant le Père Lataste : « J’ai vu des merveilles, j’ai vu des merveilles ». Tout cela a été possible parce que chaque membre s’est senti libre d’être lui-même. Il était impressionnant de voir comment une dame, qui n’était plus toute jeune et qui participait pour la première fois à cette expérience, se sentait libre de partager avec des personnes qu’elle n’avait jamais vues auparavant, comme si elle les connaissait depuis des siècles. Et selon la discrétion béthanienne, également prise comme modèle par le père Daria et les chrétiens de Malanghero, personne n’a posé de questions ni donné de conseils. Tout est resté dans la miséricorde du cœur du Christ.

Nous a avons eu la possibilité de voir et de contempler les objets du P. Lataste, de célébrer une messe et de vivre une adoration commune dans la chapelle de Mont. Le groupe s’est senti accueilli fraternellement. Oups : un goûter avec des glaces ont fait l’objet d’un moment fraternel.

Nous avons aussi eu la possibilité de prier en groupe le chapelet à la fraîcheur des arbres du parc du foyer sainte Anne, avec le rosaire du P. Lataste. Mais au milieu de tout cela ce qui est resté gravé dans les cœurs de chacun c’est avoir vu les lieux des débuts.

Don Daria me disait, qu’avoir eu la possibilité de rester sur les lieux, de les visiter avec calme (à la béatification tout était à juste titre plus officiel et rapide), de les contempler et de respirer la force (le château l’a beaucoup frappé) des origines l’ont confirmé dans sa conviction que le charisme et son message prophétique sont toujours aussi pertinents et importants, au-delà du nombre de sœurs.

Les autres personnes : elles n’en finissaient pas de parler de la paix de ces lieux. Une disait que même le cimetière, dans sa beauté, évoque la beauté du charisme et de celles qui nous ont précédés. Je termine c’est chronique qui risque de devenir un roman et je vous embrasse toutes : de la France jusqu’à la Suisse avec mon affection fraternelle.

SrMaria Silvia.
Sœur de Béthanie à Turin en Italie

Ps. Le 28 août : je participerai à une table ronde avec deux autres femmes au congrès national de l’Ordre des Vierges Consacrées dit Ordo Virginum : « Béthanie et ma visite à la prison ». Mon nom a été proposé par un prêtre qui est maintenant évêque auxiliaire de Turin, qui a grandir à Mirafiori et dont nous connaissons bien toute la famille et pour la petite histoire, son papa a été chef des surveillants à la prison de Turin.