À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024, l’Église française prend une part active pour accompagner le monde du sport, et c’est pourquoi la route Holy Games et Holy Extraordinaire a été créée. J’ai eu la chance de participer à l’équipe Holy Games de la Famille Dominicaine du 25 juillet au 3 août.

 

 

Le principe :

  • Faire découvrir notre patrimoine religieux à tous les curieux en alliant sport, culture et foi.
  • Partager la joie et l’espérance qui nous habitent sur les parvis et dans les églises.
  • Accompagner les sportifs chrétiens et les délégations par l’écoute, le soutien et la prière.
  • Vivre des moments fraternels avec des personnes en précarité ou en fragilité.
  • Et bien sûr, vivre le sport intensément en regardant les jeux au QG (Quartier -Générale) des jeunes ou en participant au tournoi intergroupe.

«Citius Altius Fortius» : Plus vite, plus haut et plus fort.

En suivant la devise inspirante de notre frère dominicain Fr. Henri Didon, la Famille Dominicaine a participé à ce temps de mission, de partage et d’écoute à la paroisse Saint-François-Xavier dans le 7ème arrondissement de Paris, tout près de l’esplanade des Invalides où se déroulait la compétition de » tir à l’arc », et non loin de la compétition d’escrime au Petit Palais. Notre équipe était composée de 13 membres, incluant des frères, des laïcs et des religieuses dominicaines de trois congrégations différentes. Ce fut une semaine où nous avons vécu la mission à la manière de Saint Dominique : vie communautaire, prière, mission, tout en étant soutenus par le curé et les laïcs de SFX. Ensemble, nous avons vécu une semaine extraordinaire où :

  • Nous avons accueilli des habitants et des visiteurs dans l’église paroissiale pour une simple visite, pour participer à un des offices (Vêpres, adoration, Eucharistie en français, espagnol et anglais).
  • Nous avons discuté de la foi, du sport, des polémiques actuelles de l’Église et de la société.
  • Nous avons visionné ensemble le documentaire sur Fr. Henri Didon, sa vie, sa mission dans l’éducation, sa vocation à promouvoir le sport et son amitié avec Pierre de Coubertin. D’ailleurs, sa paroisse était justement SFX et sa maison, où il est né et a vécu, se trouve à quelques mètres de l’église paroissiale.

– Une cabane installée sur le parvis de l’église offrait aux passants un café, un rafraîchissement, un verre de sirop, et le partage se prolongeait pendant plusieurs minutes.

-Nous avons eu la chance d’accueillir des centaines de visiteurs venus du monde entier, comme en témoigne le planisphère placé à l’entrée de l’église. Il y avait des gens de toutes races et religions, ainsi que de différentes disciplines sportives, qui passaient en tant que supporters d’un sport ou même des familles qui venaient prier pour un athlète participant aux compétitions. Ce fut une occasion d’ouvrir nos églises de 8h30 à 23h. Comme l’a exprimé Monseigneur Philippe Marsset, ces «cinq pains et deux poissons» étaient ce que nous avions à offrir, et nous les avons donnés entièrement.

En tout, 50 paroisses Holy Games se sont mobilisées à Paris et en banlieue parisienne, où il y avait des pièces de théâtre, des concerts, des veillées de prière… L’église de La Madeleine a été choisie comme la paroisse des Jeux Olympiques.

Quelques célébrations :

Le 25 juillet, à la basilique Saint-Denis, une nuit de louange et de témoignage de certains sportifs s’est déroulée, et les athlètes ont reçu la première médaille : La médaille de la Rue du Bac.

  • Le 26 au soir, toutes les équipes Holy Games ont suivi ensemble à l’inauguration des JO à la Fondation Eugène-Napoléon, Paris 12.
  • Le dimanche 28, nous avons eu la chance d’assister à la compétition nautique à Vaires-sur-Marne. C’était la première fois et peut-être la seule pour moi de participer à ce type d’événement à un niveau mondial. Ce fut une expérience inoubliable de voir que c’était une fête pour tous, où il semblait que nous nous connaissions tous, même si nous ne parlions pas la même langue, comme si toute la famille était réunie pour faire la fête autour d’un lac. Être en ce lieu m’a fait penser aux scènes bibliques autour du lac de Génésareth ou aux paroles de Pierre au Tabor : « Qu’il est bon d’être ici, faisons trois tentes…» C’était ça, la joie dans le cœur de tous, comme si nous voulions que le temps s’arrête pour vivre ainsi, unis et joyeux.

Pendant la semaine, il y a eu des rencontres de formation des équipes Holy Games où nous avons partagé l’Eucharistie et un moment convivial, allant et venant d’un endroit à l’autre.

Le vendredi 2 août, nous avons terminé la première semaine des Holy Games par la vénération de la Sainte Couronne d’Épines, vénérée à la paroisse de Saint-Germain-L’auxerrois. (Normalement, la couronne se trouve à Notre-Dame). Après une catéchèse sur la couronne que recevaient les athlètes dans l’antiquité et la couronne du Christ, nous avons procédé à la vénération et ensuite, nous avons célébré l’Eucharistie.

Cette semaine des Holy Games a été une semaine merveilleuse de mission inoubliable, en tant qu’Église et en tant que Famille Dominicaine. C’était une semaine extraordinaire, non pas pour ce que j’ai donné, qui était très peu, mais pour tout ce que j’ai reçu de tant de gens du monde entier que j’ai pu rencontrer, discuter, apprendre et m’aventurer. Il ne me reste qu’à dire : «Que ma joie demeure». Et Merci Seigneur, merci à la famille dominicaine et bravo à l’Eglise de France, d’être aussi inventive, créative, ouverte.

Sr. Maria Esperanza OLARTE, OP

Cte. 106 Paris