L’agapé du père
Dès le début de ce passage de l’Evangile selon Saint Luc, on sait que les collecteurs d’impôts et les pêcheurs publics sont condamnés par les Pharisiens – par la Loi -. On ne dévie pas de la Loi. Mais voilà que l’amour du père est plus grand que la Loi.
Ce père a deux fils qui travaillent pour lui. Mais le plus jeune veut partir, voir autre chose et demande à son père ce qui lui revient de bien. Il ne peut lui refuser malgré la peine de voir son fils le quitter. Mais son espoir est dans ce retour de ce fils, ayant vécu dans l’insouciance. Quand tout est dilapidé, le problème demeure et le remords surgit : j’étais bien chez mon père.
Le texte ne nous dit pas si le fils a compris son geste. Et son père qui guettait chaque jour son retour, l’accueille, il le serre dans ses bras. Il ne lui demande pas d’explication. C’est son fils, l’essentiel est son retour. Un tableau du peintre Rembrandt montre bien cet accueil avec une main d’homme et une main de femme (la bonté et la douceur). Son pardon est donné et la fête peut se préparer.
Faisons-nous la fête après une célébration du pardon ??? Parfois…
Mais le second fils, qui est l’aîné, ne comprend pas l’attitude de son père. Il refuse de le reconnaître comme son frère et en parle avec mépris. Le père lui rappelle que c’est Ton frère qui vient de revenir. C’est toujours Ton frère.
La Loi est dépassée et dans cette parabole Jésus souligne la joie de ce retour du pêcheur vers son Père.
Je me souviens d’un fait un peu analogue d’un père artisan peintre qui avait un fils unique. Celui-ci adulte, l’a volé, lui a pris son chéquier, a commis des méfaits. Pris par la gendarmerie, il a fait de la prison. A sa sortie de prison, son père l’a pris chez lui, l’a embauché sans contrepartie, car c’était son fils. J’ai préparé ce fils avec sa future femme, au mariage. Il a poursuivi une vie normale. Ils ont eu des enfants. Il est rentré dans le rang comme on dit familièrement. D’où l’importance de l’accueil comme à l’exemple du Christ. La Loi est une chose mais l’agape en Christ, la vie en Christ vous emmène au-delà.
Bon chemin vers Pâques
Sr Corine, o.p.
El ágape del padre
Desde el comienzo de este pasaje del Evangelio según San Lucas, sabemos que los recaudadores de impuestos y los pecadores públicos son condenados por los fariseos –por la Ley–. No se debe apartar uno de la Ley. Pero resulta que el amor del padre es más grande que la Ley.
Este padre tiene dos hijos que trabajan para él. Pero el más joven quiere marcharse, ver otras cosas, y le pide a su padre lo que le corresponde por derecho. No puede negárselo, a pesar del dolor que le causa ver a su hijo partir. Pero su esperanza reside en el regreso de ese hijo, que ha vivido con ligereza. Cuando todo está dilapidado, el problema persiste y el remordimiento aparece: estaba bien en casa de mi padre.
El texto no nos dice si el hijo ha comprendido realmente su gesto. Y su padre, que lo esperaba cada día, lo acoge, lo abraza. No le pide explicaciones. Es su hijo, lo esencial es que ha regresado. Un cuadro del pintor Rembrandt representa bien esta acogida, con una mano de hombre y una mano de mujer (la bondad y la ternura). Su perdón está dado, y la fiesta puede comenzar.
¿Nosotros celebramos después de una reconciliación o un perdón? A veces…
Pero el segundo hijo, el mayor, no comprende la actitud de su padre. Se niega a reconocer al otro como su hermano y habla de él con desprecio. El padre le recuerda que es tu hermano quien ha vuelto. Sigue siendo tu hermano.
La Ley queda superada, y en esta parábola Jesús resalta la alegría del regreso del pecador a su Padre.
Recuerdo un caso algo parecido, el de un padre artesano pintor que tenía un hijo único. Este, ya adulto, le robó, le cogió el talonario de cheques y cometió delitos. Detenido por la gendarmería, fue a prisión. Al salir de la cárcel, su padre lo acogió en casa, lo contrató sin pedirle nada a cambio, porque era su hijo. Preparé a este hijo y a su futura esposa para el matrimonio. Llevó una vida normal. Tuvieron hijos. “Entró en vereda”, como se dice coloquialmente.
De ahí la importancia de la acogida, como ejemplo de Cristo. La Ley es una cosa, pero la agapé en Cristo, la vida en Cristo, te lleva más allá.
Buen camino hacia la Pascua
Sr Corine, o.p.