Le 8 août dernier, nous avons accueilli avec joie les Petites Sœurs Dominicaines qui font désormais partie de notre Congrégation.
Qui sont-elles? Retrouvez quelques éléments ci-dessous:
Présentation
Les Petites Sœurs Dominicaines sont nées de l’inquiétude d’un prêtre ardent, tourmenté par le vide persistant de son église. Se faisant l’écho du cri angoissé de Saint Dominique : « Que deviendront les pécheurs ? », il disait : « Si les pauvres ne viennent plus à l’Eglise, il faut aller à eux »… C’était en Bourgogne, dans un faubourg de Beaune. L’abbé s’appelait Victor Chocarne. Curé de sa paroisse, il était tertiaire dominicain. « Aller à eux »… Mais comment ? Une idée germe au cours de longues conversations avec une paroissienne, Madame de Blic, elle aussi tertiaire dominicaine : Avoir une œuvre pour les malades pauvres. On en parle pendant des mois, mais ce n’est qu’en 1876 qu’arrivent les premières ouvrières, Marguerite, puis Rose. Simples, rudes mais bonnes, elles se donnèrent sans compter, « et les pauvres se prirent à les aimer ». Le groupe s’étoffa lentement. Elles furent d’abord tertiaires dominicaines car on ne pouvait les former à la vie religieuse. En 1879, arriva Soeur Marie-Stéphanie, membre d’une congrégation dominicaine qui s’éteignait. Elle accepta « en tremblant » la responsabilité de former à la vie religieuse celles qui étaient déjà là. En 1879, c’est l’érection de la première communauté ; en 1880, l’agrégation à l’Ordre Dominicain et en 1908, la reconnaissance comme congrégation de Droit Pontifical.
Historique
Au cours de son histoire, la congrégation fut amenée, à plusieurs reprises, à évoluer pour répondre mieux aux mentalités et aux besoins de l’époque, mais elle garda toujours un amour de prédilection pour les pauvres. Au lendemain du Concile, l’Aggiornamento demandé par Rome permit un retour aux sources, à l’esprit du fondateur. « Aller à eux » prit un sens plus large, plus profond : « Vivre avec » dans les lieux qui sont les leurs : la cité, le quartier, le travail, le syndicat et les associations. Peu à peu se dessine un autre modèle de vie communautaire apostolique et on se donne les moyens pour qu’elle soit authentiquement vie religieuse dominicaine. Evénements de ces temps-là : Fondation en Espagne, à Bilbao. Fondation en Afrique à Brazzaville (Appel Fidei Donum). Fédération, puis fusion avec les Dominicaines Missionnaires du Sacré Cœur. Aujourd’hui, la congrégation vit l’épreuve du non renouvellement et du vieillissement en Europe, mais reste dynamique et pleine d’espérance en Afrique. Depuis 1994, elle expérimente la richesse et la force d’être dans la Fédération Saint Dominique, avec actuellement 6 autres Congrégations dominicaines. Petites Sœurs Dominicaines, nous sommes aujourd’hui 65 professes, dont 12 Africaines.
Présence
En Europe, il reste 5 petites fraternités en quartier populaire. Les sœurs y sont engagées dans des associations au service des besoins vitaux des plus pauvres et certaines travaillent aussi dans la pastorale. Les sœurs plus âgées ou malades sont pour la plupart en maisons de retraite de religieuses, généralement en inter-congrégations et avec l’orientation d’une ouverture aux laïcs. Certaines sœurs vivent en foyer-logement, en continuité avec leur insertion précédente. En Afrique, il y a actuellement 3 communautés à Brazzaville dont un postulat et un noviciat. La mission est vécue au « Centre de santé Sœur Martin » où les sœurs travaillent en collaboration avec des laïcs, à la Case Dominique, école spéciale accueillant des jeunes aux handicaps divers : maladies, pauvretés, suite des guerres… et par la visite et le soutien de personnes âgées ou en difficultés dans le quartier.