LO VUESTRO ES PONEROS AL SERVICIO… (Mc.10;35-45)
El Evangelio de este domingo nos presenta al Maestro, camino a Jerusalén, buscando una estrategia pedagógica para ayudar a sus discípulos a situarse ante el porvenir que les espera: “Vosotros que me habéis seguido recibiréis el ciento por uno…, pero os aguardan tribulaciones, y si alguno quiere ser el primero, que se haga esclavo de todos”.
Santiago y Juan no parecen escuchar la segunda parte. Aquello de saber que sus bienes se multiplicarán los entusiasma tanto, que los padecimientos, que también enumera Jesús, se vuelven irrelevantes. Quieren apropiarse los primeros puestos, ser socialmente significativos, buscan estar por encima de los demás.
¡Cuánto me atrae esto de ser grande, de estar en los primeros sitios, de ser tenida en cuenta! En las aspiraciones de aquellos dos discípulos puedo ver reflejadas las mías. Tal vez más encubiertas, menos explícitas, pero, en definitiva, las mismas…
“El que quiera ser grande que se ponga a servir”. Estas palabras de Jesús dan al traste con los sueños de grandeza y superioridad que tanto halagan nuestra naturaleza.
Se trata de hacer una opción, pero hay advertencias para quien la haga: altas posibilidades de que su nombre no aparezca en los periódicos, riesgo de pasar a ser “del montón”, del grupo de aquellos a quienes apenas se valora; ser considerada persona sencilla y sin grandes pretensiones, con la exigencia de estar siempre allí, en el momento oportuno, cuando se necesita la palabra de ánimo, la mirada cordial, la mano cercana.
Es posible que nadie le agradezca nunca nada. Probablemente no le hagan homenajes ni publicidad. Pero su grandeza está en hacer su entorno más habitable, en ser el samaritano oportuno que se apiada del hermano herido, venda sus heridas y le asegura un lugar en el mesón, sin esperar nada a cambio.
Desde mi condición de consagrada al servicio de los más pobres y vulnerables, ¿qué eco tienen hoy estas palabras de Jesús? ¿Me siento contaminada de alguna manera de las aspiraciones de la sociedad actual donde nadie quiere ser grande, ni héroe, ni santo porque basta con “triunfar”, con tener una posición dominante, con asegurar una buena calidad de vida…?
El que sirve es grande porque dignifica la condición humana; esa es su grandeza. Quien sirve es seguidor de Jesús y con El construye el Reino de Dios.
VOUS ÊTES FAITS POUR SERVIR… (Mc. 10, 35-45)
L’Évangile de ce dimanche nous présente le Maître, en route vers Jérusalem, cherchant une stratégie pédagogique pour aider ses disciples à se préparer à l’avenir qui les attend : « Vous qui m’avez suivi recevrez le centuple…, mais des tribulations vous attendent, et si quelqu’un veut être le premier, qu’il se fasse esclave de tous ».
Jacques et Jean semblent ne pas écouter la deuxième partie. Savoir que leurs biens se multiplieront les enthousiasme tellement que les souffrances, que Jésus énumère également, deviennent insignifiantes. Ils veulent se réserver les premières places, être socialement significatifs, chercher à être au-dessus des autres.
Que cela m’attire d’être grand, d’être aux premières places, d’être prise en compte ! Dans les aspirations de ces deux disciples, je peux voir les miennes reflétées. Peut-être plus dissimulées, moins explicites, mais au fond, les mêmes…
« Celui qui veut être grand, qu’il se mette à servir ». Ces paroles de Jésus font échouer nos rêves de grandeur et de supériorité, qui flattent tant notre nature.
Il s’agit de faire un choix, mais il y a des avertissements pour celui qui le fait : de grandes chances que son nom n’apparaisse pas dans les journaux, risque de passer inaperçu, dans le groupe de ceux à qui l’on accorde peu de valeur ; être considérée comme une personne simple, sans grandes prétentions, avec l’exigence d’être toujours là, au bon moment, quand on a besoin d’une parole d’encouragement, d’un regard cordial, d’une main proche.
Il est possible que personne ne le remercie jamais. Il est probable qu’on ne lui rende jamais hommage ni qu’il fasse l’objet de publicité. Mais sa grandeur réside dans le fait de rendre son entourage plus vivable, d’être le bon Samaritain qui prend pitié de son frère blessé, panse ses plaies et lui assure une place à l’auberge, sans rien attendre en retour.
Depuis ma condition de consacrée au service des plus pauvres et vulnérables, quel écho ont aujourd’hui pour moi ces paroles de Jésus ? Est-ce que je me sens contaminée d’une manière ou d’une autre par les aspirations de la société actuelle où personne ne veut être grand, ni héros, ni saint, parce qu’il suffit de « réussir », d’avoir une position dominante, d’assurer une bonne qualité de vie… ?
Celui qui sert est grand parce qu’il dignifie la condition humaine ; telle est sa grandeur. Celui qui sert est disciple de Jésus et avec Lui, il construit le Royaume de Dieu.
Sœur Myriam Botero S.
Communauté de Pont d’Inca – Espagne