« Préparez le face à face par la tête à tête et le cœur à cœur »
Ces mots Mgr Gaillard, archevêque de Tours, nous les confiait le 28/02/1956 (un mercredi de la deuxième semaine de carême comme cette année !)
De ce jour, le mystère de la Transfiguration prit et tint une place particulière dans ma vie.
Les deux années de ressourcement à Rome m’ont donné l’occasion, par un cours et en visitant souvent un centre se trouvant sur ma route, de découvrir l’iconographie… Et, merveille, voici que des stages se tiennent à la Bretêche ! J’ai la grande joie d’y participer.
Je découvrais, sur Internet, une icône de la Transfiguration dont la reproduction me semblait accessible… et, sans la moindre notion de cursus de formation, je me présentais au stage suivant.
Je n’avais pas la moindre idée de ce que je pouvais réaliser, mais, non sans crainte, je me risquais… Étonnement d’Inès BRUNIN, notre enseignante, très patiente, toujours positive et bienveillante. En voyant ce qu’il m’était possible d’accomplir…
Pour moi, j’avais la certitude que QUELQU’UN guidait ma main ! Ayant achevé avant la fin du temps imparti, j’avais atteint mon objectif et, je n’envisageais pas d’aller plus loin… Je refusais d’entreprendre une nouvelle icône… et justifiais mon refus disant : « Après le Christ est-il possible de monter plus haut ? »
Un de mes cousins Philippe, participe aux stages… Nous nous stimulons et nous nous enthousiasmons réciproquement…
Afin de le remercier, j’acceptais d’écrire une icône de Ste Marie Madeleine pour l’offrir à sa sœur, Véronique, qui en avait manifesté le désir… Bien sûr, je travaille à mon rythme…
Il me faut avoir une motivation de thème et de destination…
Quelle motivation plus grande que d’écrire une icône de Marie Poussepin ?
Et quelle destination plus chère que la vice-province d’Afrique dont je suis l’unique survivante des débuts laborieux ?
Et quelle destination plus chère que la vice-province d’Afrique dont je suis l’unique survivante des débuts laborieux ?
La présence de Philippe, un solide « bâton de vieillesse », me permet de participer aux stages à distance, ainsi au Bec-Hellouin où nous étions accueillis par une communauté de bénédictins. Un site très ancien, une communauté dont on ne peut douter du rayonnement mais qui ne se renouvelle pas…
Tant que j’en ai la possibilité, je poursuis l’aventure, mais maintenant en commençant par le commencement !
Ne sommes-nous pas chacune une icône en devenir ?
«Bien-aimés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté , nous Lui serons semblables parce que nous Le verrons tel qu’il est.» 1Jn3,2
Sr Michel de la Présentation