Comentario al Evangelio según San Marcos 12, 38-44
El Evangelio de este domingo me hace pensar en esta ilusión engañosa en la que todos vivimos inmersos, nos autoconvencemos de que hacemos lo correcto, pero en realidad sólo damos las migajas que nos sobran, pero eso sí… nos quedamos tranquilos y contentos. Es momento de dar paso a tener otra mirada, a observar de distinto modo lo que pasa, lo que encontramos en el camino y a valorar el detalle y esfuerzo que cada uno está poniendo en su vida y acciones.
La viuda confía en la palabra del profeta y le entrega lo único que tenía para comer… se fio completamente porque su corazón estaba abierto a la acción de Dios y fue por eso por lo que nunca le faltó nada para comer. Jesús, en este Evangelio invita a sus discípulos a mirar, a juzgar y a valorar, a no permanecer pasivos o impertérritos ante la realidad del mundo. Jesús analiza y presenta: a unos poderosos que entran en el templo para, supuestamente, dar culto a Dios, aunque sin poner atención a los hermanos, esta manera de vivir nos aleja de Dios porque no existe el amor a Dios sin el amor al hermano. Y a la vez, esta imagen contrasta con la de la viuda que da todo lo que tiene porque sabe que Dios siempre está y se hace presente.
¿Cuál es nuestra actitud? ¿confiamos en Dios y ponemos toda nuestra vida en sus manos?
¡Qué complicado, por una parte, y qué bonito a la vez es constatar que todavía encontramos personas que se olvidan de ellas mismas para pensar en los demás! Jesús afirma: “Los demás han dado lo que les sobra, pero ésta, que pasa necesidad, ha echado todo lo que tenía para vivir”. La vida de esta pobre viuda nos da un toque de atención y nos enseña que en la vida hay cosas mucho más importantes que el tener porque ciertamente, sabemos dar lo que nos sobra (aunque la vida nos la reservamos para nosotros mismos), pero ¿sabemos escuchar, estar cuando se nos necesita… damos cariño a quien se siente solo y mal, evitamos juzgar gratuitamente o damos de nuestro tiempo? No se trata únicamente de dar la “moneda” sino de mucho más que todo esto; no dejemos que esta ilusión engañosa se instale en nuestras vidas, profundicemos en la propia vida y demos el lugar a cada uno, démonos la oportunidad de amar al que es nuestro hermano, de hacer feliz al otro, porque sólo así podremos ser felices nosotros y es a ello a lo que estamos llamados, a entregar la vida.
Commentaire de l’Évangile selon Saint Marc 12, 38-44
L’Évangile de ce dimanche me fait réfléchir à cette illusion trompeuse dans laquelle nous vivons tous immergés : nous nous persuadons de faire ce qui est juste, mais en réalité nous ne donnons que les miettes qui nous restent ; pourtant, nous restons calmes et contents. Il est temps de changer notre regard, d’observer autrement ce qui se passe, ce que nous trouvons sur notre chemin, et de valoriser les détails et les efforts que chacun met dans sa vie et dans ses actions.
La veuve, dans sa foi, s’abandonne à la parole du prophète et lui offre son unique nourriture… elle se confie totalement car son cœur est ouvert à l’action de Dieu, et c’est pour cela qu’elle ne manquera jamais de ce dont elle a besoin. Dans cet Évangile, Jésus invite ses disciples à regarder, à juger et à évaluer, à ne pas rester passifs ou indifférents devant la réalité du monde. Jésus observe et expose : d’un côté, il y a les puissants qui viennent au temple sous couvert de rendre culte à Dieu, sans accorder une pensée aux autres ; cette manière de vivre nous éloigne de Dieu, car aimer Dieu sans aimer son prochain est impossible. En contraste, on trouve la veuve qui donne tout ce qu’elle possède, sachant que Dieu est présent et agissant.
Quelle est notre attitude ? Avons-nous réellement confiance en Dieu, au point de mettre toute notre vie entre ses mains ? Il est difficile, et pourtant si beau, de voir qu’il existe encore des personnes capables de s’oublier pour se consacrer aux autres ! Jésus affirme : « Tous les autres ont donné de leur superflu, mais elle, qui est dans le besoin, a donné tout ce qu’elle avait pour vivre. » La vie de cette veuve nous interpelle : elle nous enseigne que certaines choses sont bien plus précieuses que la possession matérielle. Nous savons donner ce qui nous reste – tout en conservant notre vie pour nous-mêmes – mais savons-nous être présents pour ceux qui ont besoin de nous, donner de l’affection à celui qui est seul et souffre, éviter les jugements gratuits, offrir de notre temps ?
Il ne s’agit pas seulement de donner une « pièce », mais bien davantage. Ne laissons pas cette illusion se glisser dans nos vies ; approfondissons notre propre existence et donnons à chacun la place qui lui revient. Donnons-nous la chance d’aimer notre prochain, d’apporter du bonheur aux autres, car c’est ainsi que nous trouverons notre propre bonheur. C’est là notre vocation, à donner de notre vie.
Sr. Conchi