« Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ! »

La joie nous atteint en ce jour nouveau que fit le Créateur et Sauveur de l’humanité : le motif en est clair, comme nous l’avons entendu dans la séquence pascale, « nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts. »

Le terme « PÂQUE» (en hébreu : pessach), nous renvoie à l’idée d’un voyage pas comme les autres, d’un passage périlleux qui, toutefois, se termine bien. Pour nous qui sommes chrétiens, la Pâque est le témoignage de femmes, courageuses et animées par l’amour, traversant les ténèbres de la nuit, les ténèbres de leur déception, de l’échec personnel et collectif (y a-t-il un échec plus grand que la mort, que notre mort ?) pour se rendre au tombeau de Jésus. Et elles ont l’étonnante surprise de le découvrir vide. Quel surprenant passage pour elles ! Quelle découverte formidable et inattendue !

Marie Madeleine, qui « de grand matin, lorsque c’était encore les ténèbres », ne peut plus tenir à la maison, se lève et court au tombeau de Jésus. Elle cherche celui que son cœur aime, dit le Cantique (3, 1). Mais une amère surprise l’attend : la pierre a été enlevée du tombeau. Aussitôt une peur, une angoisse étreignent son cœur. Mille questions, mille soupçons l’assaillent. Alors elle court de nouveau, chez les apôtres, avec cette nouvelle troublante : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. »

 Du coup, la course devient contagieuse. Car elle met en branle même l’Église officielle. Pierre et Jean, les colonnes de l’Église, se mettent à courir à leur tour.

Jésus traverse même la mort, il l’assume et, en la dépassant, et nous conduit à la vie : « Il est ressuscité, il n’est pas ici ».

Depuis toujours, l’Église nous invite à fêter cet évènement et elle le fait avec de beaux symboles : elle a choisi cette nuit de printemps pour nous rappeler que la lumière aura le dessus complet sur les ténèbres, que l’alliance entre le Seigneur et nous, alliance personnelle et ecclésiale, est renouvelée, que le Christ vivant en est le signe. C’est pour cela que les cloches peuvent retentir à nouveau, le cierge pascal, entouré des fleurs qui l’ovationnent, restera allumé pendant toute la journée de Pâques. Les chants joyeux reviendront dans nos célébrations avec l’alléluia qui se fait à nouveau entendre…

Nous pouvons donc, en ce jour de résurrection présenter notre vie, la vie de ceux que nous aimons, de ceux qui souffrent, près de nous ou ailleurs dans le monde et nous savons bien qu’ils sont nombreux. Car, la Vie, et c’est le Christ qui nous l’indique, a déjà été plus forte que la mort. Voilà le fondement de notre foi, de notre espérance et la source de notre charité.

Chers lecteurs de notre blog, devenons de joyeux messagers de cette victoire.

Sr Françoise-Marie op.

 

 

 

 

 

 

 

 

«¡Este es el día que hizo el Señor, sea para nosotros un día de fiesta y alegría!»

La alegría nos alcanza en este día nuevo que ha hecho el Creador y Salvador de la humanidad: el motivo es claro, como hemos escuchado en la secuencia pascual, «lo sabemos: Cristo ha resucitado verdaderamente de entre los muertos».

El término « Pascua » (en hebreo: pessaj) nos remite a la idea de un viaje distinto a cualquier otro, de un paso peligroso que, sin embargo, tiene un buen final. Para nosotros, los cristianos, la Pascua es el testimonio de unas mujeres valientes y movidas por el amor, que atraviesan las tinieblas de la noche, las tinieblas de su decepción, del fracaso personal y colectivo (¿acaso hay un fracaso mayor que la muerte, que nuestra propia muerte?) para dirigirse al sepulcro de Jesús. Y se llevan la asombrosa sorpresa de encontrarlo vacío. ¡Qué paso tan sorprendente para ellas! ¡Qué descubrimiento tan formidable e inesperado!

María Magdalena, que «muy de madrugada, cuando aún estaba oscuro», no puede quedarse en casa, se levanta y corre al sepulcro de Jesús. Busca a aquel a quien ama su corazón, como dice el Cantar de los Cantares (3, 1). Pero le espera una amarga sorpresa: la piedra ha sido retirada del sepulcro. Inmediatamente, el miedo, la angustia se apoderan de su corazón. Mil preguntas, mil sospechas la asaltan. Entonces corre de nuevo, hacia los apóstoles, con esta noticia inquietante:
«Se han llevado al Señor del sepulcro y no sabemos dónde lo han puesto».

Y de repente, la carrera se vuelve contagiosa. Porque incluso pone en marcha a la Iglesia oficial. Pedro y Juan, las columnas de la Iglesia, se echan a correr también.

Jesús atraviesa incluso la muerte, la asume y, al superarla, nos conduce a la vida: «Ha resucitado, no está aquí».

Desde siempre, la Iglesia nos invita a celebrar este acontecimiento, y lo hace con hermosos símbolos: elige esta noche de primavera para recordarnos que la luz vencerá completamente a las tinieblas, que la alianza entre el Señor y nosotros —una alianza personal y eclesial— se renueva, y que el Cristo viviente es su signo. Por eso las campanas pueden volver a sonar, el cirio pascual, rodeado de flores que lo aclaman, permanecerá encendido durante todo el día de Pascua. Los cantos de alegría regresarán a nuestras celebraciones con el aleluya que vuelve a escucharse…

Así que, en este día de resurrección, podemos presentar nuestra vida, la vida de quienes amamos, de quienes sufren, cerca o lejos de nosotros —y bien sabemos que son muchos—. Porque la Vida, y es Cristo quien nos lo muestra, ya ha vencido a la muerte.
Este es el fundamento de nuestra fe, de nuestra esperanza, y la fuente de nuestra caridad.

Queridos lectores de nuestro blog, convirtámonos en alegres mensajeros de esta victoria.

Sr. Françoise-Marie, o.p.